35 000. C’est le nombre de professionnels de santé qui se connectent chaque jour aux plateformes numériques sécurisées, sans toujours maîtriser les rouages de l’authentification réglementaire. L’accès aux données médicales ne se limite plus à une simple autorisation : chaque connexion, chaque action, chaque consultation exige désormais une preuve d’identité numérique, solide et vérifiable. La généralisation de l’e-CPS et l’apparition de nouveaux outils comme Pro Santé Connect ont bouleversé les pratiques établies. Les modalités différencient professionnels salariés et libéraux, multiplient les exceptions selon les structures et introduisent des mécanismes qui confondent parfois même les utilisateurs avertis.
L’authentification des professionnels de santé : enjeux et évolutions récentes
La sécurité des accès aux services numériques en santé ne tolère plus l’à-peu-près. Aujourd’hui, l’authentification des professionnels de santé repose sur des dispositifs robustes, pensés pour répondre aux exigences des instances tout en restant adaptés à la réalité du terrain. La carte professionnelle de santé, qu’elle s’appelle CPS ou CPx, reste la clé de voûte du système. Elle conditionne l’accès à l’ensemble des services numériques sensibles, du dossier médical partagé aux plateformes de prescription électronique.
Le répertoire RPPS, quant à lui, sert de socle à toute identification. Qu’il s’agisse du RPPS pour les métiers médicaux ou du système ADELI pour d’autres professionnels comme les paramédicaux, chaque utilisateur y est répertorié. L’arrivée du RPPS+ simplifie la donne : il fédère désormais l’ensemble des métiers de la santé, offrant un référentiel unifié pour la gestion des identités.
La version numérique de la carte, l’e-CPS, marque un tournant. Son usage sur mobile facilite l’accès tout en maintenant un haut niveau de sécurité, conformément aux exigences de la PGSSI-S. L’outil Pro Santé Connect, développé par l’ANS, standardise les parcours d’authentification, réduit les risques de fraude et améliore la traçabilité des accès.
Voici un aperçu synthétique des dispositifs utilisés aujourd’hui :
- Carte CPS physique ou e-CPS pour l’accès individuel
- Certificats logiciels pour les structures (identification FINESS)
- Intégration progressive de l’ensemble des professionnels via RPPS+
Ces évolutions technologiques, accélérées par le Ségur de la santé et le plan Ma Santé 2022, impliquent un renforcement permanent des dispositifs d’authentification. L’ANS orchestre ce mouvement, en lien avec les ARS, pour garantir l’application des normes sur tout le territoire.
Ce que change l’e-CPS : fonctionnalités innovantes et bénéfices concrets
L’e-CPS bouscule les habitudes des professionnels de santé. Fini le lecteur de carte obligatoire : la version dématérialisée s’installe directement sur le smartphone, grâce à une application dédiée. Ce virage, impulsé par l’ANS, répond à l’exigence de mobilité et de réactivité des professionnels sur le terrain. L’activation se déroule simplement, après vérification de l’identité et du numéro RPPS+.
L’authentification forte, désormais incontournable pour tous les services numériques sensibles, devient beaucoup plus accessible. Un code temporaire ou une notification sur le mobile suffit pour s’identifier. Pro Santé Connect, désormais passage obligé pour rejoindre les plateformes sécurisées, s’appuie sur ce mécanisme pour garantir la confidentialité et la traçabilité.
Ce nouveau dispositif offre plusieurs avantages concrets :
- Accès immédiat et sécurisé aux dossiers patients ou aux prescriptions électroniques
- Mobilité accrue, adaptée à la pratique en établissement ou en libéral
- Réduction des risques de perte ou de vol des supports physiques
La gestion des autorisations gagne elle aussi en fluidité : suspension ou activation des droits se font à distance, sous la supervision de l’autorité d’enregistrement. Les professionnels disposent d’un outil parfaitement aligné sur l’évolution de leurs besoins, conforme à la politique de sécurité nationale et aux exigences du Ségur. Pro Santé Connect s’impose comme la porte d’entrée universelle pour l’authentification, harmonisant les parcours et assurant une sécurité homogène sur tous les services numériques.
Comment utiliser la carte CPS et l’e-CPS au quotidien : tutoriels pratiques
La carte CPS physique : mode d’emploi
Pour accéder à un dossier patient ou rédiger une prescription en ligne, il suffit d’insérer la carte CPS dans le lecteur, puis de saisir son code PIN personnel. Cette procédure, répétée plusieurs fois par jour, assure la reconnaissance immédiate de l’identité professionnelle telle qu’enregistrée dans le RPPS ou le système ADELI. Si la carte est égarée ou volée, la réaction doit être immédiate : signalement à l’autorité d’enregistrement pour bloquer tout accès non autorisé.
L’e-CPS : simplicité et mobilité
L’activation de l’e-CPS sur smartphone s’effectue après vérification de l’identité et du numéro RPPS. L’application mobile génère alors un code temporaire ou envoie une notification à valider. L’e-CPS, via Pro Santé Connect, permet de rejoindre tous les services numériques compatibles, sans lecteur physique. Ce dispositif répond parfaitement aux besoins des praticiens nomades comme des hospitaliers, facilitant l’accès sécurisé en toute situation.
Pour sécuriser l’usage au quotidien, quelques réflexes s’imposent :
- Vérification systématique de la validité de la carte ou du compte e-CPS avant chaque connexion
- Conservation rigoureuse du code PIN confidentiel
- En cas de souci technique, contacter la cellule d’assistance de l’établissement ou l’ANS
Carte physique ou version numérique, la carte professionnelle de santé reste la référence. Que l’on soit médecin, pharmacien ou infirmier, la procédure s’inscrit dans le cadre défini par la PGSSI-S et le Ségur, avec une traçabilité et une sécurité garanties pour chaque accès au système informatique de santé.
Questions fréquentes sur Pro Santé Connect et la sécurisation des accès
Pourquoi Pro Santé Connect s’impose-t-il ?
Pro Santé Connect, mis en place par l’agence du numérique en santé (ANS), devient le point d’entrée incontournable pour sécuriser l’accès des professionnels aux services numériques. L’objectif est simple : garantir une authentification forte, alignée sur la politique nationale de sécurité, et protéger les données de santé les plus sensibles. Depuis 2023, tout logiciel manipulant de telles données doit impérativement intégrer ce dispositif.
Quels moyens d’authentification ?
Actuellement, trois méthodes sont reconnues : la carte CPS physique, son équivalent e-CPS sur mobile et, dans certains cas, le certificat logiciel dédié aux structures. Chaque solution repose sur la gestion d’une identité professionnelle référencée dans le RPPS ou ADELI. L’ensemble vise à fiabiliser l’identification, limiter la fraude et tracer chaque accès.
- Carte CPS : usage quotidien via lecteur et code PIN.
- e-CPS : validation sur smartphone, adaptée aux usages nomades.
- Certificat logiciel : réservé aux structures, pour automatiser les flux.
Comment la sécurité est-elle encadrée ?
La PGSSI-S définit le cadre : authentification forte à chaque accès, contrôle rigoureux des droits, traçabilité totale. Les autorités d’enregistrement (ARS, ANS) vérifient l’identité des professionnels, délivrent les moyens d’accès et assurent la gestion des droits. Dès la première connexion, Pro Santé Connect s’appuie sur une infrastructure de gestion des clés solide, qui garantit l’intégrité et la confidentialité des échanges.
La protection des données de santé n’admet aucune faille : chaque professionnel doit s’identifier sans ambiguïté, chaque session est tracée, chaque tentative suspecte est immédiatement bloquée. Ce dispositif s’inscrit dans la politique nationale de sécurité et trace une ligne claire pour l’avenir de la santé numérique en France. La sécurité n’est plus un simple mot d’ordre : c’est un engagement tangible, renouvelé à chaque connexion.


