Difficulté à lever la jambe pour enfiler des chaussettes : causes et solutions

Élever la jambe pour enfiler une chaussette : ce geste, qui semble dérisoire, devient soudain un casse-tête quand la mobilité fait défaut. L’impossibilité de lever la jambe pour glisser une chaussette n’est pas qu’une simple contrariété matinale. Parfois, tout bascule sans prévenir : une gêne s’installe, puis le mouvement se grippe, sans raison évidente.

Il existe pourtant des méthodes d’enfilage souvent mises de côté, capables d’alléger le quotidien. Miser sur quelques astuces concrètes ou s’équiper d’outils adaptés permet de gagner en autonomie, tout en limitant le risque de chute ou de blessure.

Difficulté à lever la jambe : pourquoi ce geste devient-il compliqué avec l’âge ou certains problèmes de santé ?

Qui aurait cru que passer une chaussette pouvait révéler tant de rouages ? Avec les années, les articulations perdent en souplesse. Hanche et genou, soumis à l’usure, voient parfois s’installer l’arthrose et les raideurs. Cette évolution ne s’arrête pas là : les muscles s’affaiblissent aussi, phénomène connu sous le nom de sarcopénie. Résultat, lever la jambe se transforme en défi pour qui manque de force ou d’agilité.

Il faut aussi compter sur la circulation sanguine. L’insuffisance veineuse, de plus en plus fréquente avec l’âge, donne l’impression de jambes engourdies. Les veines peinent à faire remonter le sang vers le cœur, la sensation de lourdeur s’accentue. Pour beaucoup, l’amplitude du mouvement se réduit, le moindre geste prend du temps et devient source d’inconfort, voire de douleur.

Ce tableau ne serait pas complet sans évoquer les maladies chroniques : diabète, troubles neurologiques, ou suites d’opérations peuvent perturber la coordination. Un geste habituel devient alors imprévisible, parfois frustrant. Les conséquences d’un accident, d’une chirurgie ou d’un choc laissent aussi des traces sur la mobilité. Dans ces situations, adapter le cadre de vie et s’entourer d’un soutien ciblé s’avère souvent la meilleure réponse pour continuer à vivre sans dépendre des autres.

Enfiler des bas de contention sans galérer : astuces et accessoires qui changent tout

Quand l’insuffisance veineuse impose le port de chaussettes de contention, la difficulté ne se limite pas à bien les choisir. L’enfilage se transforme en épreuve, surtout en cas de mobilité réduite. Ces textiles, pensés pour activer la circulation sanguine et empêcher la formation d’œdèmes, réclament précision et méthode.

Quelques solutions concrètes peuvent rendre l’exercice accessible :

  • Faire appel à un enfile-chaussettes. Cet accessoire, conçu pour faciliter l’enfilage des chaussettes de contention, permet de passer le pied sans solliciter exagérément la hanche ou le genou. Certains modèles, équipés de longues poignées, s’adaptent particulièrement aux personnes ayant des difficultés à se pencher.

Prendre le temps de s’asseoir, dos bien calé, réduit le risque de chute. Pour les collants de contention, le geste demande parfois plus de coordination. Un coup de main d’un proche ou d’un professionnel peut simplifier la tâche. Dans certaines orthopédies, des ateliers d’apprentissage sont proposés, précieux pour gagner en autonomie et alléger le quotidien face aux troubles veineux.

Therapeute aidant une personne agee a mettre une chaussette

Quand demander conseil à un professionnel de santé pour préserver votre autonomie ?

Si tenter de lever la jambe pour enfiler une chaussette devient chaque jour plus compliqué, il ne faut pas attendre pour consulter un professionnel de santé. Un médecin, un kinésithérapeute ou un ergothérapeute saura déterminer l’origine du blocage, qu’il s’agisse de :

  • limitation due à l’arthrose,
  • problème de mobilité,
  • ou séquelle d’une maladie veineuse.

Certains signaux doivent alerter :

  • douleurs inhabituelles,
  • faiblesse musculaire,
  • perte d’équilibre,
  • enflure inexpliquée.

Ces manifestations justifient un bilan médical, parfois une adaptation du traitement ou l’introduction d’une aide technique.

La prescription d’accessoires adaptés, enfile-chaussettes, outils de préhension, peut être prise en charge par l’assurance maladie sous certaines conditions, notamment en cas d’affection longue durée (ALD) ou de couverture complémentaire (CMU). En France, la Sécurité sociale rembourse ces solutions dans la limite de plafonds, sauf cas particuliers liés à l’ALD ou à la CMU. Mieux vaut se renseigner sur le niveau de remboursement et les démarches à suivre pour éviter toute mauvaise surprise. Pour les personnes exposées à un risque veineux élevé, phlébite, embolie pulmonaire,, la coordination entre médecin traitant, phlébologue et pharmacien assure la délivrance de dispositifs adaptés, sûrs et conformes.

Un professionnel saura également orienter vers des séances de rééducation personnalisées. Objectif : retrouver de l’amplitude articulaire, renforcer les muscles, maintenir l’indépendance. Chez les personnes âgées ou fragilisées, prévenir les chutes passe par cette prise en charge globale, ajustée à chaque situation.

Dépasser la gêne d’un geste du quotidien, ce n’est pas qu’une question de confort. C’est aussi une manière de garder la main sur sa liberté, un pas de plus vers une vie plus sereine, malgré les entraves du temps ou de la maladie.

Ne ratez rien de l'actu